Simone de Caillavet
Jeanne Simone de Caillavet est une femme de lettres et mannequin française, née en 1894 et morte en 1968 à l'âge de 74 ans.
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Naissance en 1894 - Décès en 1968 - Poète français du XXe siècle - Femme de lettres française - Haute couture - Confection de vêtements - Textile - Poétesse française
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Simone de Caillavet | |
Nom de naissance | Simone de Caillavet |
---|---|
Naissance | 1894 |
Décès | 1968 |
Nationalité | France |
Profession (s) | femmes de lettres, mannequin |
Activité (s) principale (s) | écrivain |
Autres activités | mannequin |
Ascendants | Gaston de Caillavet et Jeanne Pouquet |
Conjoint (s) | André Maurois |
Jeanne Simone de Caillavet est une femme de lettres et mannequin française, née en 1894 et morte en 1968 à l'âge de 74 ans.
Biographie
Petite fille d'Albert Arman de Caillavet et de Léontine Lippmann son épouse, muse et maîtresse d'Anatole France, Simone Arman de Caillavet est la fille unique du dramaturge Gaston Arman de Caillavet (1869-1915) et de Jeanne Pouquet.
Marcel Proust est un ami des parents. Il reporte sur la fille son affection pour la mère. [1] De cet amour de jeunesse, il fera la mademoiselle de Saint-Loup d'À la recherche du temps perdu, alors que Jeanne Pouquet, la mère, lui inspirera le personnage de Gilberte Swann. [2]
Simone a le goût du «monde» et celui des lettres. A vingt-quatre ans, elle publie un recueil de poèmes, que préface Anatole France.
Elle épouse en premières noces George Stoïcescu, diplomate roumain. Le ménage ne dure pas. En 1924[3], elle fait la connaissance à Paris de l'écrivain André Maurois, veuf d'un premier mariage. Elle l'épouse en 1926, à Saint-Médard-d'Excideuil où ses beaux-parents sont propriétaires du château d'Essendiéras. Quoique se sachant moins aimée que Jeanine, la première épouse, elle se dévoue à l'homme qu'elle aime ainsi qu'à l'écrivain qu'elle admire.
Au cours de ces années-là, elle pose dans les magazines pour Lucien Lelong, le couturier chez qui elle s'habille, comme le font d'autres femmes particulièrement en vue : la danseuse Georgia Grave, la comtesse de Chabannes, la princesse Galitzine, Natalie Paley, Baba de Faucigny-Lucinge.
Les relations de Simone favorisent l'élection de son mari à l'Académie française, le 23 juin 1938.
Au cours de la guerre, le couple s'exile aux États-Unis. Jeanne Pouquet reste seule au château d'Essendiéras. Son antidreyfusisme cause quelques ennuis à son gendre, accusé d'avoir été collaborationniste malgré ses contributions à Radio Londres.
En 1947, elle laisse André partir seul pour un voyage de conférences en Amérique du Sud. Il s'enflamme pour Marita[4], une de ses admiratrices péruviennes. La liaison se scelle de cinquante-quatre lettres d'amour fou. Simone apprend, et pardonne. Neuf ans plus tard, pour prouver à André qu'il s'est trompé sur cette femme, elle l'invite à Paris. Elle-même ne s'est pas trompée : il est déçu. Simone peut exiger et obtenir la restitution des lettres péruviennes. Marita les lui vend et repart seule pour le Pérou.
Simone meurt en 1968, un an après son mari.
Œuvres littéraires
- 1918 - Les heures latines, préface d'Anatole France, Arthème Fayard et Cie. 200 p.
- 1956 - Miss Howard : la femme qui fit un empereur, Gallimard, 318p. Biographie.
Correspondances
- 1954 - Carte postale de Simone Maurois à Marie Laurencin de Rouen le 27 avril 1954[5]
- 1958 - Lettre de Simone à Nathalie Clifford-Barney de Neuilly-sur-Seine le 5 juin 1958[6]
Préface
- 1942 : La farce est jouée, 25 ans de théâtre français 1900-1925 de Maurice-Edgar Coindreau, New-York Éd. de la Maison Française 1942 in 12° broché. 306P.
Bibliographie
- Marcel Proust, Lettres de Proust à Jeanne Simone Gaston de Caillavet ainsi qu'à sa fille Melle Simone de Caillavet, Hachette, 1928 ;
- Marcel Proust, Quelques lettres à Jeanne, Simone, Gaston de Caillavet, Robert de Flers, Bertrand de Fénelon, avec des photos et des fac-similés hors-texte, in-8°, 96 p., Hachette, 1928 ;
- Dominique Bona, Il n'y a qu'un amour, Grasset, 2003 ;
- Jacques Gay, Jeanne Pouquet, Simone de Caillavet et André Maurois à Essendiéras, in Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. CXXX, vol 1, 2003, pp. 117-138 ;
- Journal de Jeanne Pouquet 1942-1945, in Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, tome CXXXIII, 2006, pp. 274-380.
Iconographie
- Jean-Gabriel Domergue, (1889-1962) : Portrait de Simone de Caillavet, SDbg, (1916) Pastel sur carton; Dim; H : 78, 5cm X L :52 cm. [7]
Notes et références
- Musée des Lettres et Manuscrits
- En 1910, Proust écrit à Simone : «Vous me feriez particulièrement plaisir si vous me donniez votre photographie. Je penserai à vous même sans photographie, mais ma mémoire fatiguée par les stupéfiants a de telles défaillances que les photographies me sont bien précieuses. Je les garde comme renfort et ne les regarde pas trop pour ne pas épuiser leur vertu. » Photos de Léontine Lippmann, Cavaillet, Proust, Anatole France. Il finit par obtenir aussi la photographie de la mère, mais aussi celle, fameuse, prise au tennis du Boulevard Bineau et sur laquelle il joue de la guitare avec une raquette (Brassaï lecteur de Proust).
- Cette année-là, André Maurois lui fait un envoi sur son ouvrage Ariel ou la Vie de Shelley : «À Madame Simone de Caillavet qui aime les poètes et qui mérite de les aimer. »
- Maria de Las Dolorés Garcia Y Rivera.
- Carte postale à Marie Laurencin archives Calames cote :Ms Ms 24929
- Lettre de Simone Maurois à Nathalie Clifford Barney Cote :NCB C2 2762
- Portrait de Simone Caillavet, Madame André Maurois, par Jean Gabriel Domergue
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