Didier Grumbach

Didier Grumbach, né en 1937, est un industriel et homme d‘affaires français. Investi dans le développement économique et créatif de la mode, il préside depuis 1998 la Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode.


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Didier Grumbach, né en 1937, est un industriel et homme d‘affaires français. Investi dans le développement économique et créatif de la mode, il préside depuis 1998 la Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode.

Biographie

Didier Grumbach est le fils d‘un confectionneur du quartier du Sentier, à Paris. Son père dirige la société de confection C. Mendès, fondée par la famille de sa femme, née Mendès. Son oncle maternel est Pierre Mendès-France, ancien Président du Conseil de la IVe République.

Intégré dans l‘entreprise familiale, Didier Grumbach rencontre professionnellement en 1958, à l‘âge de vingt-et-un ans, le couturier Yves Saint-Laurent[1]. Pour ce dernier, le jeune homme présente l‘intérêt de bien connaître la confection et les filières du prêt-à-porter. En 1966, en association avec le créateur lui-même et Pierre Bergé, Didier Grumbach fonde la marque de prêt-à-porter Saint-Laurent Rive gauche. Il est prévu que cette ligne sera fabriquée par C. Mendès, sa propre entreprise de confection[2][3]. Il assurera d'autre part la co-gérance de Saint-Laurent Rive gauche et présidera pendant cinq ans, à New York, la filiale américaine mais aussi la société de droit américain Saint-Laurent Inc[4].

À cette période, il est amené à rencontrer de nombreux stylistes, le développement du prêt-à-porter[5] nécessitant de plus en plus leur emploi. Simples dessinateurs d‘entreprise, certains souffrent de leur anonymat. En 1971, Grumbach a l‘idée de créer la société Créateurs & Industriels et nomme Andrée Putman à se joindre à lui[6]. L'objectif de cette structure est d‘être une plate-forme de rencontre entre industriels et stylistes. Avec pour enjeu que ces derniers puissent signer leurs créations, les présenter dans un espace dédié et les vendre sous leur griffe. Andrée Putman prend la direction artistique et l‘expression «créateur de mode» va désormais remplacer celle de «styliste». Le premier défilé se tient en avril 1971[7].

La plate-forme créée par Grumbach et Putman sera une entreprise éphèmère[8]. Néanmoins, la liste des couturiers qu‘elle a contribué à révéler donne une idée de sa dynamique, autant sur le plan économique que créatif. Parmi ceux qui ont présenté chez Créateurs & Industriels leur première collection (et qui fonderont ensuite, grâce à ces débuts, leur propre maison), on peut citer Emmanuelle Khanh, Issey Miyake, Ossie Clark, Jean-Charles de Castelbajac, Michel Klein, Christiane Bailly, Adeline André ou encore Thierry Mugler dont les modèles de «Cafe society», son premier défilé, feront trois semaines de suite la couverture du magazine Elle[9].

En 1978, Didier Grumbach devient président de la maison de haute couture Thierry Mugler qu‘il a contribué à fonder. Il en est actionnaire - mais aussi de''Thierry Mugler Parfums - via la holding Thierry Mugler Triumvirat, à laquelle le couturier lui-même, le groupe Marceau Investissements et la banque Banexi sont aussi partie prenante [10]. Avec ses associés, il revendra une partie de ses actions en 1997 au groupe Clarins.

C'est en 1998, après avoir quitté Thierry Mugler, qu‘il est élu pour la première fois à la présidence de la Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode. Cet organisme regroupe trois institutions, dont la Chambre syndicale de la haute couture qui ne réunit que des maisons portant ce label (juridiquement protégé) et mentionnées sur une liste établie par le ministère français de l‘Industrie[11]. Didier Grumbach en est aussi le président.

Il a été réélu à ses fonctions le 15 juin 2010 «presque sans surprise»[12].

Influence

L'influence de Didier Grumbach sur le monde de la mode tient à son parcours personnel et ses fonctions de président de la Fédération. Cette influence ne concerne pas uniquement la France, elle s‘étend aussi à l‘étranger où il représente ce secteur de l‘économie française dans les événements - surtout les différentes fashion weeks - et les médias[13].

De par son parcours professionnel, il a la pratique des différentes filières de la couture : haute couture, prêt-à-porter couture, confection, prêt-à-porter industriel. Il en connaît les règles de fonctionnement, les enjeux commerciaux, les obligations économiques. Outre ce point de vue d‘industriel, il reconnaît les impératifs spécifiques de la création artistique. Son point de vue sur la couture est pragmatique : «La mode est une industrie et le créateur doit composer avec. Mais durant une certaine période de la vie du créateur, c'est de l‘art, cela doit être de l‘art. Sinon, il n‘y a rien et la marque ne peut pas durer[14]

Pragmatique, aussi, dans son souci de la diffusion en prêt-à-porter. Issu du milieu de la confection et ayant vécu la période où la haute couture était ébranlée par l‘arrivée de ce dernier, il en a saisi l‘importance dès le début des années soixante : «Lorsque la haute couture était organisée et structurée comme elle l‘était en 1944, il n‘y avait pas de prêt-à-porter comme nous le connaissons aujourd‘hui. Tout était sur mesure, le prêt-à-porter créatif n‘existait pas. Actuellement, Chanel et Dior, les plus mythiques maisons de couture, sont aussi parmi les plus gros exportateurs de prêt-à-porter et sans ce dernier, leur ligne couture n'existerait pas. Le prêt-à-porter est une réalité, la haute couture est l‘élément essentiel de l'image [... ] mais ce n‘est pas le cœur du business et cela ne peut pas l‘être[15]

Enfin, comme président de la Fédération française de la couture et de la Chambre syndicale de la haute couture, Didier Grumbach dispose d'un poids déterminant. A titre d'exemple, les dates des fashion weeks parisiennes, leur lieu[16], la liste des créateurs invités, celle des journalistes accrédités sont du ressort des organismes qu‘il préside[17]. Il est spécifiquement présent dans l‘adaptation de la mode aux nouvelles technologies : «La récession actuelle va changer entièrement notre manière de faire de la mode. Les créateurs de haute couture doivent chercher sur internet pour avoir accès aux consommateurs et nous devons inventer de nouvelles formes de collaboration[18]

Didier Grumbach est d‘autre part membre du conseil d‘administration de l‘Association nationale pour la développement des arts de la mode (ANDAM) [19] créée en 1989 à l‘initiative du ministère de la Culture pour promouvoir la jeune création.

En 2006, il a été mêlé une controverse portant sur la silhouette des mannequins défilant sur les podiums et son influence sur les comportements anorexiques. Dans un débat qui s‘est poursui jusqu‘en 2008, dans lequel se sont fait entendre deux ministres de la Santé successifs, de nombreux parlementaires et qui aboutira au vote d‘une proposition de loi en Assemblée nationale[20][21], il déclare en septembre 2006 : «La mode ne se réglemente pas. Si une mesure identique était prise en France, n'importe qui rigolerait[22].» Ces propos ont fait réagir des associations de femmes [23], surtout Les chiennes de garde[24].

Bibliographie

Notes et références

  1. Ykone Magazine, 29 octobre 2009
  2. La société Mendès produit aussi en 1966 la ligne Ungaro Parallèle puis, en 1968, la ligne Givenchy Nouvelle Boutique
  3. In Farid Chenoune, Jalons pour une histoire culturelle de la mode, Institut d'histoire du temps présent (CNRS), Bulletin n°76
  4. IFM Institut français de la mode
  5. Ce développement s‘observe durant les années 60 dans l'ensemble des pays où les tendances de la mode influent sur les consommateurs. Sont essentiellement concernés les États-Unis (New York), la Grande-Bretagne (Londres), l'Italie (Milan) et la France (Paris).
  6. Didier Grumbach a rencontré Andrée Putman en 1968, tandis qu‘elle travaillait pour l‘agence de style Mafia et assurait la direction artistique du rayon "maison" de la chaîne Prisunic. C'est elle qui dessinera l‘aménagement intérieur des bureaux de Créateurs & Industriels dans d‘anciens locaux SNCF. Elle aménagera par la même occasion l‘appartement de Didier Grumbach. Magazine Elle, personnalités
  7. In Farid Chenoune, op. cit.
  8. Créateurs & Industriels fait faillite en (date à retrouver)
  9. L'Histoire parfaite de la mode contemporaine Vol. 1 : 70-80, exposition du 1er avril au 10 octobre 2010, Musée des Arts Décoratifs, Paris
  10. Libération, pages Economie, 17 juin 1997.
  11. Fédération française de la couture, page de présentation
  12. Fashion Mag USA
  13. Taipei Times, 14 janvier 2009 Libération, 23 juin 2009
  14. The economy is on the outs, but fashion is always in, Taipei Times, 14 janvier 2009
  15. Taipei Times, op. cit.
  16. Référence à venir
  17. Référence à venir
  18. La fashion week de Sao Paulo, Libération, 23 juin 2009
  19. Composition du conseil d'administration Site de l'ANDAM
  20. Jusqu‘désormais non suivie d‘effet, aucun décret d'application n‘ayant été signé.
  21. L'incitation à l'anorexie sera punie, même sur le net, Le Nouvel Observateur, 23 avril 2008
  22. Radio France Internationale, 19 septembre 2006
  23. Vive les rondes Les Pénélopes
  24. Ras le bol des portemanteaux, La Meute, 17 octobre 2006
  25. Édité par Le Seuil en 1993 mais épuisé, ce gros volume - réédité avec un supplément iconographique - s‘appuie sur des témoignages et archives. La République des ouvrages - Critique de Pierre Assouline
  26. Les règles de fonctionnement, les enjeux commerciaux et le poids économique de la haute couture. Préface de Didier Grumbach.

Voir aussi

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