Chanvre
Le chanvre ou chanvrier est l'unique espèce du genre botanique Cannabis. Ce terme latin est fréquemment utilisé aussi comme nom vernaculaire pour distinguer les variétés de chanvre cultivé à usage industriel des variétés de cannabis à usage récréatif ou médical.
Catégories :
Flore (nom vernaculaire) - Plante à fibres textiles - Fibre textile - Textile - Cannabis - Cannabaceae - Plante rudérale - Ingrédient de la bière
Définitions :
- Le chanvre fait partie des tissus les plus absorbant et les plus résistant au monde ! La culture du chanvre se fait sans engrais ni pesticides ce qui le rend bio sans avoir besoin du label. Il peut s'utiliser pour l'ensemble des parties de la couche, inserts, trempeurs.. (source : lilinappy)
Cannabis sativa |
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Chanvre ou canabis (Cannabis sativa) | |||
Classification classique | |||
Règne | Plantæ | ||
Sous-règne | Tracheobionta | ||
Division | Magnoliophyta | ||
Classe | Magnoliopsida | ||
Sous-classe | Hamamelidæ | ||
Ordre | Urticales | ||
Famille | Cannabaceæ | ||
Genre | |||
Cannabis L. , 1753 |
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Nom binominal | |||
Cannabis sativa L. , 1753 |
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Classification phylogénétique | |||
Ordre | Rosales | ||
Famille | Cannabaceæ | ||
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Le chanvre ou chanvrier[1] (Cannabis sativa L. ) est l'unique espèce du genre botanique Cannabis. Ce terme latin est fréquemment utilisé aussi comme nom vernaculaire pour distinguer les variétés de chanvre cultivé à usage industriel des variétés de cannabis à usage récréatif ou médical. C'est une espèce de plante annuelle, de la famille des Cannabaceæ. La graine de chanvre se nomme le chènevis.
La classification des différents types de chanvre est discutée par les botanistes. Certains ne considèrent plus les différences comme suffisamment significatives pour justifier la séparation entre plusieurs espèces différentes. L'espèce Cannabis sativa L. a par conséquent été subdivisée en plusieurs sous-espèces et de nombreuses variétés botaniques[1]. On peut néanmoins différencier quatre phénotypes bien différents[2].
Le chanvre fut particulièrement beaucoup utilisé par le passé, et il côtoie l'être humain depuis le Néolithique. Il a cependant progressivement été interdit ou fortement réglementé au cours du XXe siècle à cause de ses propriétés psychotropes.
Le chanvre connaît de multiples utilisations, telles les tissus, la construction, les cosmétiques, l'isolation phonique et thermique, la fabrication d'huiles, de cordages, de litières, l'utilisation sous forme de combustibles, en papeterie, pour l'alimentation humaine, l'alimentation animale, comme biocarburant, pour des usages médicamenteux, pour un usage récréatif ou comme matériau composite, en association avec des matières plastiques. La filière chanvre trouve un regain d'intérêt avec l'augmentation du prix du pétrole et la prise de conscience environnementale. Les pays européens et les collectivités locales de ces pays tentent ainsi de faciliter à nouveau la culture du chanvre.
Le chanvre comme drogue psychoactive est , selon les Nations-Unies, la substance illicite la plus largementutilisée dans le monde. Son composé chimique psychoactif majeur est le tétrahydrocannabinol. L'utilisation de cannabis, à usage récréatif ou médical, remonte à plus de 3000 ans av. J. -C. [3]. Sa possession, son usage mais aussi son commerce (comme composé psychoactif) devinrent illégaux au 20e siècle dans la majorité des pays.
Le cannabis récréatif était jadis reconnu comme une «drogue douce», c'est-à-dire a priori moins dangereuse que les «drogues dures». Cette distinction prenait seulement en compte le facteur de dépendance physique. Pourtant, actuellement, cette distinction n'existe plus[4], car on peut avoir un usage dur d'une drogue douce[4].
Les quatre sous-espèces
Sativa
Cannabis sativa subsp. sativa, ou chanvre cultivé[5], est la sous-espèce type de Cannabis sativa L.
Elle provient des régions équatoriales. Elle atteint en quelques mois une hauteur de plusieurs mètres (jusqu'à plus de 6 mètres). Les folioles de ses feuilles sont fines. Cette sous-espèce est réputée pour ses propriétés psychotropes. On peut observer chez Cannabis sativa L. subsp. sativa les concentrations en THC les plus élevées. Ce type de plante donne un effet euphorisant quand elle est séchée, et prête à être consommée. Elle motive, excite, ne donne pas un effet narcotique comme le Cannabis indica. Cette sous-espèce est aussi reconnue pour ses fibres, elle a beaucoup été utilisée dans le passé et l'est toujours à l'époque actuelle pour les multiples applications qu'elle permet (tissus, construction, cosmétique, isolation, huiles, cordages, litières, combustibles, papeterie, alimentation humaine, alimentation animale, agrocarburants, usage médicamenteux, usage récréatif, matériaux composites en association avec des matières plastiques... ). Les semenciers de l'Union européenne travaillent à la création de cultivars choisis génétiquement et qui forment le chanvre cultivé légalement en France. L'objectif est de réhabiliter la filière chanvre pour répondre aux nouveaux défis énergétiques et environnementaux. Ces cultivars font l'objet d'un programme de sélection génétique intensif pour minimiser leur teneur en THC. Son cycle de vie est plus long que celui des autres sous-espèces, probablement à cause de la photopériode des régions équatoriales. Sa tige est souple et creuse.
Indica
La sous-espèce Cannabis sativa subsp. indica, ou chanvre indien[6], est synonyme de Cannabis indica Lam. Elle est venant des régions himalayennes du nord de l'Inde.
Le chanvre indien est connu principalement pour ses propriétés psychotropes mais également, dans une moindre mesure, pour sa fibre. Une rumeur populaire prétend, à tort, que c'est l'unique sous-espèce qui se fume. Comme psychotrope, elle procure davantage un effet «stoned»[7].
Sa concentration en théories actifs dépend du climat et de l'environnement dans lesquels la plante a évolué[8].
Elle se définit physiquement par des pales larges, une stature moyenne (ne dépasse jamais trois mètres) et sa floraison est plus précoce que Cannabis sativa L. subsp. sativa (raison pour laquelle elle est davantage appréciée en culture récréative).
Sa tige est souple et presque solide.
Spontanea
Cannabis sativa subsp. spontanea, ou chanvre sauvage[9], est synonyme de Cannabis ruderalis Janisch.
Cette sous-espèce pousse à l'état sauvage dans des régions de l'Europe de l'Est et de la Russie. Elle est caractérisée par sa floraison précoce, certains de ses représentants fleurissent même indépendamment de la photopériode. Elle supporte des climats plus froids et des conditions environnementales complexes. Comme Cannabis sativa L. subsp. afghanica, sa stature est petite.
Entre dans la création d'hybrides pour le chanvre récréatif. Il ne possède en lui-même que de très faibles effets psychotropes. La teneur en THC n'excède pas les 0, 5 %.
Le chanvre sauvage pousse à l'état sauvage en Europe centrale et en Europe de l'Est où il est reconnu comme une «mauvaise herbe». On le rencontre souvent en bordure des routes, des champs et des rivières.
Le chanvre sauvage poussait à l'origine dans le Sud-Est de l'ancienne Russie. On pense que ce sont les Scythes qui l'ont diffusé en Asie surtout en Mongolie. Aujourd'hui, il pousse naturellement depuis l'Europe centrale jusqu'en Chine.
Kafiristanica
Cannabis sativa subsp. kafiristanica, ou chanvre afghan[10] est synonyme de Cannabis afghanica
Le Kafiristan, nom d'une province afghane, veut dire littéralement «pays des infidèles». Le Kafiristan est une province isolée dans les montagnes de l'Hindu Kush qui a récemment été renommée Nurestân. Elle est nommée ainsi car d'autres sous-espèces poussent en Afghanistan, fréquemment dérivées du chanvre indien, et sont fréquemment nommées abusivement chanvre afghan. R. C. Clarke, J. M. McPartland et D. P. Watson mettent d'ailleurs en garde, dans leur Hemp Diseases and Pests, contre cette confusion.
Le chanvre afghan est cultivé principalement dans les montagnes du Pakistan et de l'Afghanistan.
Elle ne dépasse jamais les 1, 50 m de hauteur tandis que la C. S. sativa peut atteindre 6 mètres et le C. s. indica 3 mètres. Le C. s. afghanica est par conséquent nettement plus petite et est adaptée aux milieux montagneux. Elle est à peine plus grande que le Cannabis ruderalis mais au contraire de cette dernière, elle possède un important taux de THC. Elle est cultivée exclusivement pour la production de haschich, sa particulièrement petite taille rendant impossible une utilisation pour les fibres.
Cette sous-espèce possède de nombreuses branches comme le chanvre indien mais la distance entre les nœuds est bien plus faible.
À maturité ses feuilles sont bien plus longues que le C. s. indica, elles sont de la taille de celles de la C. s. sativa mais plus large, avec le même ratio longueur/largeur que le C. ruderalis.
C'est l'unique sous-espèce de cannabis à avoir un tronc nervuré et solide.
NB : Ne font pas partie de cette espèce, quoiqu'ils en portent le nom : le chanvre de Manille (abaca, Musa textilis), le chanvre de Maurice (Furcræra fœtida) [11], le chanvre-sisal (Agave sisalana), le Chanvre faux Sisal (Agave decipiens) [12], le chanvre de Nouvelle-Zélande (Phormium tenax) [13], le Chanvre du Bengale (Crotalaria juncea), le Chanvre de Calcutta (Jute ; Corchorus capsularis), le Chanvre du Canada (Apocynum cannabinum), le Palmier Chanvre (Trachycarpus fortunei), le Chanvre d'eau ou Eupatoire à feuilles de chanvre (Eupatorium cannabinum), le Chanvre bâtard (Galéopsis Tétrahit)...
Lexique du chanvre
- Le chanvrier ou la chanvrière est la personne qui travaille le chanvre, chanvrière peut aussi désigner une coopérative de producteurs de chanvre.
- La chènevière, ou canebière dans le sud de la France, sert à désigner un champ de chanvre,
- Le chènevis sert à désigner la graine de chanvre
- Le haschich sert à désigner la résine issue du chanvre femelle préparée sous forme de savonnettes et conçue pour être fumée. Nommée aussi shit en langage courant quand il est coupé avec d'autres substances tandis que le haschich est «pur».
- La marie-jeanne (ou marijuana ou marihuana) est un synonyme de chanvre mais ce nom est employé en particulier pour nommer les feuilles et les fleurs desséchées du chanvre indien lorsqu'elle s sont utilisées comme stupéfiant.
- La «culture guérilla», traduction littérale de l'expression anglaise guerilla grow sert à désigner le fait de cultiver clandestinement du chanvre en pleine nature à l'abri des regards. Les auteurs d'une culture guérilla sont nommés «guérilleros» et le lieu de la guérilla est nommé le «spot guérilla».
Remarque : pour désigner fréquemment le chanvre et ses sous-espèces, les différents acteurs de la filière chanvre à usage industriel non récréatif préfèrent employer les appellations en français (ou autre langue locale) : chanvre, chanvre cultivé, chanvre agricole, chanvre d'œuvre - ou d'ouvrage, chanvre indien, chanvre afghan ou chanvre sauvage par contre, les cultivateurs à usage récréatif emploient plutôt la terminologie latine de la nomenclature botanique : Cannabis, sativa, indica, afghanica ou ruderalis.
La chènevotte
La chènevotte sert à désigner la tige centrale de chanvre dépourvue de son écorce. Elle permet de la fabrication de litières absorbantes pour animaux, de très bonne qualité, tant en absorption que pour le contrôle des odeurs [2] et aussi comme matériaux isolants en construction tel que le bloc de chanvre.
Les fibres de la tige
Les fibres sont issues de la partie périphérique de la tige.
Les cannabinoïdes dans la plante
On recense plus de soixante cannabinoïdes dans les différents cultivars de chanvre. Le tétrahydrocannabinol (THC), le cannabidiol (CBD) et le cannabinol (CBN) sont les plus communes. Leur biosynthèse se fait dans des glandes spécialisées présentes sur l'ensemble des parties aériennes de la plante. Le développement de ces glandes commence avec la formation des bractées. Les facteurs régulant la production de cannabinoïdes ne sont que partiellement connus. Quoiqu'il soit prouvé que le stress environnemental augmente de manière importante la quantité de Δ 9-tetrahydrocannabinol (Haney and Kutscheid, 1973; Coffman and Gentner, 1975) [14], une théorie plus générale est que les aspects qualitatifs dépendent de la génétique de la plante et que les aspects quantitatifs sont influencés par des facteurs environnementaux (Fairbairn and Liebmann, 1974 ; Latta and Eaton, 1975) [14] Les cannabinoïdes jouent le rôle d'agents défensifs, contre la dessiccation, les parasites, les UV-B et les microbes. [15].
Histoire du chanvre
Le chanvre est une des premières plantes domestiquées par l'homme, au Néolithique, certainement en Asie. Il a ensuite accompagné migrations et conquêtes pour se répandre sur l'ensemble des continents.
Ses fibres servaient à confectionner des vêtements en Chine 600 ans avant J. -C., en Europe au Moyen Âge. Les vêtements royaux occidentaux étaient fréquemment constitués de mélanges de chanvre et de lin. La première Bible imprimée par Gutenberg l'aurait été sur papier de chanvre. Le papier de chanvre est utilisé jusqu'au XIXe siècle. Au début du XXe siècle, en Europe, les fibres de chanvre furent remplacées par le coton, venant des États-Unis. Plus il y a peu de temps, ces fibres résistantes ainsi qu'à portée de main, ont servi à fabriquer des vêtements militaires lors des deux guerres mondiales. À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, elles furent remplacées par des fibres synthétiques, au tissage plus régulier. Les fibres ont longtemps été utilisées pour fabriquer les billets de banque avant d'être remplacées par de l'ortie. Elles sont aussi utilisées pour les cordes et cordages, et ont été utilisées pendant longtemps pour les voilures des bateaux.
Le chanvre à usage industriel
Travail du chanvre industriel
Tissage du chanvre
Avant de pouvoir être tissé, le chanvre devait subir toute une préparation : le rouissage, le broyage, le teillage et le peignage [16].
Une fois récolté, il était roui, séjournant dans l'eau une dizaine de jours pour que les fibres se détachent. Par la suite, on le broyait sous la «braie» et on le passait au seran qui séparait ce qui pourra être filé au rouet et l'étoupe qui ne pourra pas l'être. Au XVIIIe siècle, ce travail préliminaire du chanvre était effectué par les agriculteurs qui trouvaient là une source de revenu supplémentaire. C'étaient avant tout les femmes qui filaient. Il faut différencier cette production familiale de l'activité des tisserands. Bon nombre d'entre eux recevaient le fil d'un marchand-lissier qui récupérait ensuite la toile de chanvre pour la vendre en France ainsi qu'à l'étranger, ramenant en échange épices ou produits divers.
Aujourd'hui, le défibrage du chanvre est mécanisé.
L'huile
- Combustible pour moteur (utilisé surtout par Rudolf Diesel, lors de la création de son moteur diesel, le gazole arrivera énormément plus tard).
- Alimentation : l'huile obtenue par pressage des chènevis jouit d'une excellente réputation diététique, à cause de sa teneur en acides gras de type oméga 3 ; non-filtrée, elle a une couleur verte particulièrement foncée, presque noire. Elle a un goût de noisette pour certains. On la trouve en vente dans les boutiques bio et des boutiques spécialisées de vente d'huile, producteurs et revendeurs. En 2007, son prix de vente moyen est proche de quarante euros, rapportée au litre. Les contenants trouvés sont de vingt-cinq centilitres.
- Peintures, vernis, encres et autres produits techniques : l'huile tirée de la graine du chanvre est siccative, à l'instar de l'huile de lin.
Papier
Le chanvre est ou a été utilisé dans la fabrication de divers papiers[17]. Le chanvre est utilisé surtout dans les billets de banque, le papier bible et le papier à cigarette.
Construction
On peut fabriquer les murs ou les dalles en béton de chanvre (mélange de chaux et de chenevotte). La laine de chanvre est aussi un très bon isolant, concurrentiel des laines minérales (laine de verre) parce qu'elle ne pose pas de problème sanitaire (amiante et laine de verre sont cancérigènes car elles sont constituées de fibres extrêmement petites, capables de pénétrer particulièrement loin dans les bronches). Des productions de blocs de chanvre se développent en Isère et en Champagne Ardenne (premier producteur européen[18])
Composites plastiques
Le chanvre est parfois utilisé à la place des fibres de verre dans des matrices thermoplastiques ou thermodurcissables par exemple dans des meubles de jardin, des bardages, les plinthes et huisseries, les pièces d'habillage intérieures d'automobiles comme les panneaux de portes ou les doublure des coffres[19]. En 2003, à peu près 25 000 tonnes de fibres naturelles furent utilisés en Europe dans la fabrication d'automobiles dont 13 % de chanvre[20].
En cuisine
On l'utilise aussi pour ses propriétés nutritives, sous forme d'huile ou de graines, nommées chènevis. Ces deux éléments du chanvre ont été consommés fréquemment jusqu'au XIXe siècle en France. Ils débutent depuis peu à y être redistribués.
Le chènevis contient entre autres :
- 32 % de glucides, dont 83 % de fibres
- 32 % de lipides
- 23 % de protéines, sources des 8 acides aminés essentiels
On y trouve des vitamines du groupe B (hydrophiles) et de la vitamine E (lipophile).
L'huile de chanvre contient :
- 10 % d'acides gras saturés
- 13 % d'acides gras mono-insaturés (AGMI)
- 77 % d'acides gras poly-insaturés (AGPI) dont 59, 5 % d'oméga 6 (acide linoléique) et 17, 5 % d'oméga 3 (acide gamma linolénique en majorité, acide stéaridonique)
Les chènevis peuvent être broyés pour obtenir la farine de chanvre, qui ne contient pas de gluten auquel de nombreuses personnes sont allergiques.
Il existe, d'autre part, différentes boissons utilisant du chanvre :
Bière de chanvre
À la fin des années 1990, au confluent du renouveau du chanvre et de l'essor des microbrasseries, sont apparues les bières de chanvre. Les inflorescences femelles de chanvres à faible teneur en THC y remplacent le houblon. Elle apportent amertume et parfums (notes citronnées, poivrées).
Cosmétique
À cause de son équilibre en acides gras poly-insaturés, l'huile de chanvre est particulièrement nourrissante pour la peau. La présence d'oméga 3 lui confère des propriétés anti-inflammatoires, anti-desquamantes (peaux particulièrement sèches). Non commédogène, elle renforce le film hydro-lipidique de l'épiderme et contribue à diminuer les pertes d'eau transcutanées. Elle renforce la cohésion entre les différentes couches de kératinocytes. L'utilisation d'une huile raffinée permet d'obtenir des émulsions sans odeur désagréable et stables dans le temps
Alimentation
La graine de chanvre est nommée chenevis.
On tire des chènevis de nombreux produits alimentaires.
L'huile issue de chènevis contient 8 % de graisses saturées, 55 % d'acide linoléique et 25 % d'acide α-linolénique. Seule l'huile de lin contient une plus grosse proportion d'acide α-linolénique, mais l'huile de chènevis contient plus d'acide gras essentiels (80 % du volume total de l'huile). Qui plus est , ces proportions sont parfaites pour l'alimentation humaine et animale.
Alimentation animale
Des chènevis sont incorporés aux mélanges pour oiseaux domestiques (canaris, perruches), aux côtés de graines d'alpiste et de millet. Le chènevis est aussi utilisé comme amorce pour la pêche au gardon et au brême. Une fois trempées et cuites, les graines sont enfilées sur l'hameçon où elles servent d'appât. Enfin, les tourteaux (résidus de l'extraction de l'huile), riches en protéine, peuvent être avantageusement valorisés en alimentation du bétail, surtout des vaches laitières.
Potentiel industriel
On tire par conséquent du chanvre un nombre important et toujours croissant de produits : fil, ficelle, tissu, papier (plus de 70 % de la production avant 1883[21]), mais également matériaux de construction et d'isolation, carburant, plastiques, produits alimentaires, médicaments.
Après avoir connu son apogée au milieu du XIXe siècle (176 000 ha cultivés en France) avec pour débouchés la papeterie et la marine à voile, les surfaces en chanvre ont été réduites à quelques centaines d'hectares en 1960 (700 ha) du fait de l'émergence de l'utilisation du coton, des fibres synthétiques et de l'arrivée de la marine à moteur. La culture connaît un regain d'intérêt depuis les années 1970 pour les marchés papetiers. Depuis les années 2000, les surfaces en chanvre se sont stabilisées régulièrement avec l'émergence de nouveaux débouchés. En 2006, les surfaces en chanvre atteignaient 8 083 ha pour 1 056 producteurs (cultures industrielles et semences comprises) ([22]).
Le magazine américain Popular Mechanics de février 1938, titre un article au sujet de l'exploitation du chanvre : «New billion dollar crop»[23]. L'extraction des fibres de la tige du chanvre, opération fastidieuse, venait de bénéficier d'un nouveau procédé d'automatisation, qui promettait une rentabilité énorme. Cependant, la culture du chanvre fut progressivement interdite aux États-Unis, par une succession de mesures, surtout la Marihuana Tax Act de 1937. Les fibres synthétiques, comme le nylon, commercialisé en 1938, commencèrent à s'imposer sur le marché mondial. Les plants poussant à l'état sauvage furent traqués et détruits. Au cours de la seconde guerre mondiale, les États-Unis incitèrent leurs fermiers à produire massivement du chanvre. Le film Hemp For Victory[24], réalisé par le gouvernement américain, explique aux fermiers l'obligation de produire du chanvre pour soutenir l'effort de guerre. Avant 1989, l'existence de ce film était méconnue, et le département de l'agriculture des États-Unis, mais aussi la Libraire du Congrès nièrent son existence, jusqu'à ce que deux copies VHS ressurgissent, des mains de Maria Farrow, Carl Packard, et Jack Herer. [référence indispensable, la réf. ci dessus no 17, se rapportant à une page Wikipedia anglo-saxon, qui n'est aussi pas référencée]
La culture industrielle
Le chanvre industriel, essentiellement du chanvre cultivé (en Europe) et du chanvre indien, est une plante à racine pivotante pouvant dépasser quatre mètres de haut, jadis cultivée pour les fibres contenues dans sa tige produisant la filasse ou pour ses graines (appelées chènevis) fournissant une huile siccative.
Plante rudérale et robuste, sa culture en Europe ne nécessite l'emploi d'aucun pesticide. C'est par contre une culture qui nécessite des apports de potassium et d'azote : dans la littérature technique on trouve des préconisations de 80 à 150 kg d'azote par hectare[25], [26]. À titre de comparaison, une culture de maïs conçu pour l'ensilage, dont le cycle de végétation recouvre sensiblement la même période que le chanvre, nécessite à peu près 200 kg d'azote/ha.
Les cultivateurs de chanvre industriel qui le cultivent légalement en Europe sont le plus souvent des cultivateurs de grande taille.
En France, la culture du chanvre, les outils et les métiers associés ont laissé de nombreuses traces dans la toponymie et l'anthroponymie (noms de lieux et de personnes). Par exemple la célèbre avenue de la Canebière à Marseille. En effet, cannebière (avec 2 n), en langue d'oc, sert à désigner une plantation de chanvre. Selon certains, il y avait culture de chanvre à cet lieu ; selon d'autres, il ne s'agissait que de fabriques de cordes et de voiles liées aux activités du port. Du côté de Nice on trouve li Chanabieros francisé en les «chanebières». Au nord de la Loire, la plantation de chanvre était nommée chennevière, un terme qu'on retrouve dans des noms de lieux (Chennevières-sur-Marne) ou de personnes, quelquefois déformé en «chêne vert». Le terme employé actuellement est chènevière.
Production
Le renouveau du chanvre industriel en France et en Europe résulte de l'augmentation des prix du pétrole, des obligations de recyclage des matières et des perspectives environnementales. La France est actuellement leader européen avec une production annuelle de 50 000 tonnes (100 000 tonnes dans l'Union européenne), et la plus large variété mondiale de semences industrielles certifiées.
Au plan industriel, le chanvre présente l'avantage de produire deux matériaux divers et complémentaires :
- la chènevotte (ou bois de chanvre) particulièrement légère (densité 0, 12)
- et la fibre avec un haut module de résistance à la traction
Sont visés les marchés du bâtiment et de la plasturgie automobile où les fibres de chanvre permettent la réduction du poids des pièces, mais aussi le perfectionnement des perspectives de recyclage et de protection de l'environnement.
La FNPC (Fédération Nationale des Producteurs de Chanvre) est en même temps un syndicat de producteurs et un producteur de semences de chanvre industriel. Depuis peu, la recherche sur le chanvre industriel en France est fédérée par l'Institut Technique du Chanvre[27] (ITC).
Production mondiale
Production en tonnes. Chiffres 2003-2004 |
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Chine | 23000 | 79 % | 24000 | 79 % | |
France | 4300 | 15 % | 4300 | 14 % | |
Chili | 1250 | 4 % | 1250 | 4 % | |
Russie | 200 | 1 % | 300 | 1 % | |
Turquie | 150 | 1 % | 150 | < 1 % | |
Ukraine | 150 | 1 % | 150 | < 1 % | |
Roumanie | 100 | < 1 % | 100 | < 1 % | |
Hongrie | 40 | < 1 % | 40 | < 1 % | |
Pologne | 15 | < 1 % | 15 | < 1 % | |
Espagne | 8 | < 1 % | 8 | < 1 % | |
Serbie-et-Monténégro | 2 | < 1 % | 2 | < 1 % | |
Total | 29215 | 100 % | 30315 | 100 % |
La culture industrielle en France
Après avoir culminé à près de 170 000 ha au XIXe siècle, le chanvre est redescendu en 1904 autour de 21 000 ha de chanvre en France pour atteindre un point bas de 600 ha ; cette culture avait presque disparu jusqu'à une reprise récente dans certains départements de l'est de la France par la Chanvrière de l'Aube et Interval-Eurochanvre dans la Haute-Saône, PDM Industries dans la Sarthe, Terrachanvre, LChanvre dans les Côtes-d'Armor, Coopéval-Agrofibre en Haute-Garonne et les Chanvriers de l'Est en Lorraine. À peu près 8 000 ha lui sont désormais consacrés en France[28], dont 5 000 ha autour de son bassin de production principal en Champagne-Ardennes. À Bar-sur-Aube, en Champagne, 125 tonnes de paille de chanvre sont produites par jour. Les cultivars cultivés actuellement en France ont des teneurs en THC extrêmement faibles, le règlement no 1164/89 de la Communauté européenne imposant un taux inférieur à 0, 3 %.
En 2008, en France, le taux de THC devrait être inférieur à 0, 2 % conformément à la règlementation européenne (règlement CE no 1782/2003 du Conseil du 29/09/2003 modifié, règlement CE no 796/2004 de la Commission du 21/04/2004 modifié). Les cultivars éligibles sont inscrits en annexe 2 du règlement 796/2004 modifié.
Pour exemple, les principaux cultivars utilisés en 2007 en région Poitou-Charentes sont Felina 32 et Fedora 17.
Le chanvre à usage récréatif
Le chanvre est beaucoup utilisé pour ses propriétés psychotropes, c'est le cas principalement de trois des quatre sous-espèces qui peuvent être consommées directement après la récolte, :
- cannabis sativa (Cannabis sativa subsp. sativa)
- cannabis indica (Cannabis sativa subsp. indica)
- cannabis afghanica (Cannabis sativa subsp. kafiristanica)
Cannabis ruderalis (Cannabis sativa subsp. spontanea) n'est utilisé que pour effectuer des croisements en vue d'obtenir une meilleure résistance et une floraison plus précoce, cette sous-espèce ayant trop peu d'effets psychotropes.
Actuellement, presque l'ensemble des cultivars utilisés pour l'auto-consommation, sont des hybrides de ces quatre sous-espèces. Pour la production d'hybrides on utilise principalement cannabis indica et cannabis sativa.
Différentes présentations
Le cannabis peut se présenter sous plusieurs formes :
- des fleurs séchées femelles (qui forment les «têtes» ou «cocottes»), nommées marijuana, ou des feuilles séchées (généralement, les feuilles de la couronne fleurie des plantes femelles, nommées feuilles de manucure) ;
- de la résine de cannabis (le haschisch), qui est un dérivé de la plante séchée, aggloméré en blocs après fabrication ;
- de l'huile de cannabis qui est un concentré issu d'une extraction avec solvants (alcool, gaz pour briquets, gaz pour camping essentiellement), séparation dans de l'eau où l'huile surnage (facultatif) puis évaporation du solvant ;
- de pollen, nommé ainsi par ressemblance avec le pollen des botanistes mais qui n'a en réalité rien à voir. Il s'agit de la poudre obtenue en récupérant les glandes productrices de résines qui tombent de la plante par frottement. On parle alors de trichomes. Le vrai pollen de la plante, poussière jaune produite par les pieds mâles au moment de leur reproduction, ne contient pas de substance active ;
- de skuff qui n'est autre que tout type de feuille manucure rapé a l'aide de tisus
Il est le plus souvent consommé avec du tabac dans des cigarettes artisanales nommées joints ou pétards[29]. D'autres modes de consommation existent : gâteaux («space cakes»), infusions, vaporisation qui ne présentent pas les dangers liés aux produits de combustion cancérigènes : goudrons, oxyde de carbone, etc.
Controverses sur la dangerosité du cannabis
Il existe plusieurs points de vue sur les dangers des drogues généralement et sur le cannabis surtout. La majorité de ces points de vue sont entachés d'influences idéologiques marquées. Les différences résident dans la conception qu'ont les auteurs de la liberté, de l'interdit, de la "norme" et de l'indépendance, en un mot de ce qu'est une "drogue". Vice pour les uns, source de plaisir pour les autres, substance chimique stimulant certaines zones du cerveau, pour les biomatérialistes, voie vers le sacré et le cosmos pour les ésotériques, la diversité des descriptions, et de ce qu'il faut bien appeler des croyances est extrêmement grande. Ces sujets touchent légèrement à la biologie et énormément à la philosophie ainsi qu'à la psychologie. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ce sont principalement les intervenants des professions médico-psychologiques qui prennent en charge dans la pratique les personnes ayant un "problème avec le cannabis". Ces influences idéologiques marquées ont amené, par exemple, l'état français à faire publier sous son égide, deux rapports assez peu consensuels à sept ans d'intervalle. Le premier est celui de Bernard Roques, de l'Académie des Sciences en 1998, à la demande du Premier ministre Lionel Jospin et du ministre de la Santé, Bernard Kouchner. Le deuxième est celui rédigé par la Commission du Sénat sur l'impact éventuel de la consommation des drogues sur la santé mentale de leurs consommateurs [3] qui parle des dangers "certains et graves" du cannabis; à l'inverse, par conséquent du précédent. Ce rapport à son tour pris à partie par Jean-Pierre Galand (Président du CIRC Paris) [4], "il s'agit-là d'un rapport avant tout idéologique", sans qu'il ne se rende compte de son propre choix idéologique. puisque le CIRC dont il est président est un mouvement particulièrement actif qui défend la libéralisation des drogues. [30]
D'autres rapports depuis donnent quelques données dans le sens d'un certain danger de l'utilisation régulière et importante du cannabis [31]
Voici par conséquent les éléments principaux de ces deux rapports : le rapport Bernard Roques et le Rapport du Sénat[ le rapport du Sénat doit être traité ]
Rapport Roques / comparaison avec d'autres substances
En 1998, Bernard Roques, un professeur français membre de l'Académie des sciences, présente une approche globale considérant à la fois les propriétés pharmacologiques des produits psychotropes et les problèmes et risques sanitaires et sociaux liés à la consommation de ces produits.
Ce tableau est un extrait du tableau publié à la page 182 du Rapport sur la dangerosité des produits par le professeur Bernard Roques et adressé au secrétaire d'État à la Santé de l'époque, M. Kouchner, à l'issue des Rencontres Nationales sur l'Abus de drogues et la Toxicomanie (France, juin 1998) [32].
Héroïne (opioïdes) |
Alcool | Tabac | Cocaïne | Psychostimulants | Benzodiazépines | Cannabinoïdes (dérivés du Chanvre) |
|||
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Dépendance physique | très forte | très forte | forte | faible | faible | moyenne | faible | ||
Dépendance psychique | très forte | très forte | très forte | forte mais intermittente | moyenne | forte | faible (exceptions envisageables) | ||
Neurotoxicité | faible | forte | nulle | forte | forte | nulle | nulle | ||
Toxicité générale | forte¹ | forte | très forte | forte | forte | très faible | très faible | ||
Dangerosité sociale | très forte | forte | nulle | très forte | faible (exceptions envisageables) |
faible | très faible | ||
1 : nulle pour méthadone et morphine en usage thérapeutique |
Origine du cannabis
Le Maroc a été pendant des années le premier producteur mondial de haschich avant d'être détrôné par l'Afghanistan qui produit au début du XXIe Siècle entre 1 500 et 3 000 tonnes produites par an avec un rendement de 145 kilos par hectare de haschich, contre 40 pour le Maroc[33].
Le cannabis consommé en Europe provient essentiellement de la région du Rif, une région montagneuse localisée dans le nord du Maroc, au sud de l'Espagne.
D'un point de vue économique, le cannabis est la seconde ressource nationale du Maroc après les transferts des émigrés (essentiellement depuis la France) [34].
Le chanvre serait cultivé dans le Rif depuis le VIIe siècle[35].
Le cannabis marocain est nommé le kif, (zatla, hashish, al hasha, flitoxa, ghalghoula etc. après transformation en drogue).
Habitudes de consommation
Généralement, le cannabis est fumé ou mangé. Il peut se présenter sous les formes suivantes :
- La marijuana : on l'appelle aussi verte, mariroots, beuh, zeub, beuher, tamias, daube, pot, weed, marie-jeanne, herbe ou zamal (sur l'île de la Réunion). Roulée en joint, on l'appelle joint, splif, stra, zdar, canne, blaz, baygon, wize, kick, stick, bat, bastos, buzz, pilon, pétard, bédo, zbar, gringo, jo, joko, roach, boulon, chon, robert, cone, sdax batte, ou encore chichon, poteau, tahh, jazz, tige, chokos, woued, pecos, blitzt, keke, zerzer ou zbire, Wahed. Elle est composée à partir des fleurs séchées du cannabis ou des feuilles mais les feuilles ne sont pas de bonne qualité, elles sont nommées feuillasse ou paille. Celles-ci sont séchées, finement hachées, puis fumées telles quelles ou mélangées à du tabac. Elle est aussi, quelquefois, mêlée à des pâtisseries ou à des boissons. La teneur en THC fluctue de 0.1 à 30% selon la provenance et son mode de préparation.
- Le haschisch ou hasch : on l'appelle aussi shit, teuch, marron, choco, tamien, il est fabriqué avec la résine du chanvre qui couvre les fleurs et les feuilles du sommet de la plante. La résine est raclée, pressée en blocs et le plus souvent fumée. Le H est mélangé à du tabac sous forme de cigarette ou dans une pipe. Quelquefois toujours, certains adeptes le mélangent à des aliments ou boissons. Les effets du haschisch sont bien plus puissants que ceux de la marijuana : sa teneur en THC fluctue entre 10 et 30%.
- L'huile de Cannabis : avec solvants, on extrait tout ce qu'on peut de la plante et on obtient un concentré de THC (80% quelquefois). Cette huile, se fume mélangée à du tabac ou sur de la cendre dans une pipe. Elle est dangereuse à cause de son particulièrement fort taux de concentration. Elle est particulièrement répandue au Québec. [36]
Quand il est fumé, entre 15 et 50 % du THC passe dans le sang et l'effet dure entre 45 minutes et 2h30[37].
Une des techniques pour avoir un maximum d'effet est d'aspirer la fumée par plusieurs inhalations courtes, de l'envoyer dans les poumons (si on n'y arrive pas, on inspire une petite bouffée d'air) et de la laisser un certain temps à l'intérieur en s'aidant de son poing pour fermer sa bouche s'il le faut jusqu'à ce qu'on ne puisse plus retenir la fumée. On dit qu'on cogne (ou konye en créole) quand on utilise cette technique.
D'autres techniques incluent l'utilisation de narguilé ou pipe à eau pour fumer le cannabis tout en refroidissant la fumée. Il s'agit de techniques censées filtrer la fumée, qui multiplient les quantités d'air et de toxiques inhalés, du fait qu'il faut aspirer plus profondément. Ce mode de consommation fait pénétrer les fumées plus profondément dans les poumons, avec les risques qui en sont la conséquence [38].
Le cannabis peut aussi être ingéré car le THC est soluble dans les graisses et l'alcool :
- Le beurre de Marrakech, obtenu par extraction des composés liposolubles du haschisch ou des inflorescences de cannabis se substitue au beurre classique dans les recettes. Il est utilisé pour préparer des plats tels que le space cake, la pot pie ou les hash brownies.
- Le cannabis peut aussi être mis en solution dans du lait (de prédilection entier), ce qu'on appelle un bhang ou «lait vert».
- On peut aussi faire fondre du haschisch dans du chocolat noir et s'en servir ensuite en pâtisserie, ou alors le faire à nouveau solidifier pour l'utiliser à la demande.
- le Green Dragon sert à désigner une boisson alcoolisée à base de macération de cannabis dans de l'alcool. La solution est verte, d'où le nom.
- Le pot tea s'appuie sur le principe du thé, par infusion de feuilles dans de l'eau chaude. Cependant, le THC étant hydrophobe, pas d'effets psychoactifs en consommant du thé au cannabis.
Néanmoins, quand il est ingéré, les effets du cannabis se déclarent au bout de trente minutes et peuvent se prolonger plusieurs heures, ce qui peut générer un état d'anxiété et de paranoïa nommé bad trip.
La vaporisation ou sublimation est une autre méthode d'absorption. On peut extraire le THC et les autres cannabinoïdes sous forme de vapeur en chauffant un peu la plante sans la brûler. Cette méthode a l'avantage de ne pas produire les substances toxiques contenues dans la fumée du cannabis et du tabac lors d'une combustion normale (monoxyde de carbone, goudrons, nitrosamines... ). En chauffant le cannabis à une température précise, les substances psychotropes s'évaporent, mais la plante ne brûle pas encore. La vapeur produite peut alors être inhalée, avec un effet aussi immédiat que si le cannabis était fumé.
L'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies signale qu'en général, les prix de vente au détail du cannabis végétal et de la résine de cannabis oscillent en Europe entre 2 et 14 euros le gramme. La majorité des pays européens font état de prix compris entre 4 et 10 euros pour les deux produits. [39]
Évaluation de la consommation
En 2008, l'ONU dans son rapport mondial sur les drogues 2008, estimait qu'il y avait 166 millions d'usagers de cannabis, le pays où il y a les plus de consommateurs restant les États-Unis[40].
Plus de soixante-deux millions d'Européens (plus de 20 % de la totalité de la population adulte) ont déjà consommé du cannabis et vingt millions en ont consommé au cours de la dernière année, selon une étude publiée le 25 novembre 2005 par l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (ŒDT).
Dans son rapport annuel du 1er mars 2006, l'OICS indique que l'Afrique compterait trente-quatre millions d'usagers.
Cependant cette évaluation est sans doute particulièrement loin de la réalité. Il n'existe aucune méthode fiable pour évaluer un marché illégal, ce qui se fait par des extrapolations des drogues saisies mais aussi des évaluations des surfaces cultivées.
Il s'agit par contre de la drogue illégale la plus consommée dans le monde[41].
Les effets
Effets recherchés
En général, les effets fluctuent en intensité et en durée, selon le mode de consommation, des teneurs respectives en THC (effet high) et CBN (effet stone) mais aussi du sujet, de son état physique et psychique. Les effets durent quelques heures (moins longtemps pour l'inhalation que pour l'ingestion). Leur durée est tout autant variable.
Généralement :
- euphorie, hilarité, excitation ;
- relaxation, détente, sensation de flottement ;
- facilité d'introspection (disparition de l'inhibition) ;
- association d'idées créatives ;
- stimulation de l'appétit (Voir Usage médical) ;
- sommeil ;
- sentiment de sûreté ;
- sensation d'extrême plaisir même face à des choses quelquefois futiles.
Des doses plus violentes peuvent induire une augmentation de la perception auditive et visuelle (diminution de l'inhibition latente), qui peut génèrer des hallucinations et conduire au bad trip ou au contraire augmenter les sensations durant un spectacle musical ou devant un film, effet fréquemment recherché. La consommation simultanée d'alcool multiplie les effets par 14. [42]
Effets secondaires indésirables
Même si les effets durent généralement quelques heures, le cannabis reste entre 18 à 24 h dans le sang, et l'élimination de ce dernier par le corps est spécifiquement lente : plus d'une semaine pour éliminer la moitié de la dose absorbée. Ainsi, il suffit d'un «joint» par semaine pour que le THC s'accumule dans le corps.
Après la consommation, l'usager peut manifester les symptômes suivants :
- yeux rouges, mydriase[43] ;
- tachycardie, hypertension/hypotension ;
- assèchement buccal (familièrement nommé «la pâteuse» ou «moquette», fréquemment caractérisée par un blanchiment de la langue) ;
- vomissements ;
- anxiété ;
- altération de la mémoire immédiate ;
- troubles de la vision du temps (quelques minutes semblent être des heures, ou l'inverse) ;
- paranoïa...
Les effets psychiques sont liés à la personnalité de l'usager.
Le cannabis altère la mémoire immédiate, la concentration, le rappel des souvenirs ou des mots et peut par conséquent diminuer les capacités d'apprentissage. En l'état actuel des connaissances, la mémoire ne semble pas affectée au-delà du temps des effets du cannabis, c'est-à-dire quelques heures[44]. Cette amnésie est multipliée en cas de consommation associée à de l'alcool[45].
L'usage de cannabis peut traduire un mal-être psychique – quelquefois insoupçonné – pouvant se transformer en paranoïa, crises d'angoisses, sentiment d'oppression. Il existe aussi quelques cas de psychose cannabique aiguë[46].
Au niveau neuro-psychiatrique, la substance peut diminuer l'attention, aggraver ou révéler des troubles psychiques comme n'importe quel psychotrope. Un syndrome amotivationnel (démotivation) peut apparaître, mais aussi : manque d'estime de soi, intempérance, dépression mentale et tendances suicidaires. Il existe une corrélation entre l'usage prolongé du cannabis et la dépression chez certains patients, mais il reste complexe de dire si le cannabis produit la dépression ou si la dépression facilite une consommation chronique. Différentes études suggèrent des liens entre schizophrénie ou psychose[47] et cannabis (plus de détails ici). Une prise régulière de cannabis peut provoquer de la dépression, de l'anxiété mais aussi des attaques de panique[48].
À long terme, les effets sur l'homme ont besoin d'être étudiés. On cite cependant des affections durables des voies respiratoires identiques au tabac : toux, cancer bronchique, bronchite chronique, emphysème (du fait d'inhalations profondes et prolongées). D'autre part, l'inhalation de la combustion de produits de coupe fréquemment présents dans le haschisch expose l'usager à des risques aussi aléatoires que néfastes. L'herbe a été exceptionnellement coupée à l'eau, au sable ou alors au verre pillé afin d'alourdir la masse et par conséquent d'augmenter les prix[49].
Une dépendance psychologique existe, même si elle est moins marquée que pour d'autres produits. Il faut aussi signaler qu'une dépendance au tabac, utilisé dans la confection du joint, se manifeste fréquemment chez les fumeurs réguliers de cannabis. Cependant, un joint peut aussi être confectionné seulement à base "d'herbe".
Selon une étude d'une association de consommateurs, fumer trois joints équivaut à fumer un paquet de cigarettes. La fumée de cannabis contient sept fois plus de goudron et de monoxyde de carbone que la fumée du tabac seul[50], [51], [52]. Cet essai est en contradiction avec d'autres travaux scientifiques qui estiment que «fumer du cannabis n'accroît pas le risque de cancer»[53], [54] ou que les risques cancérigènes sont à imputer à la présence de nicotine due au mélange avec du tabac[55]. Alternativement à la combustion, l'usage d'un vaporisateur, en vente libre, délivre une vapeur de cannabinoïde quasiment pure[56].
La consommation avec une pipe à eau augmente particulièrement fortement l'inhalation de produits toxiques[57], quoique l'eau filtre la plus-part des toxines contenues dans la fumée.
Des troubles de comportement sont observés chez l'animal de laboratoire qui y est exposé, y compris chez des espèces particulièrement éloignées des mammifères comme l'araignée. Le cannabis est un des produits dont les effets ont été testés sur des araignées dès les années 1950. Comme pour d'autres drogues, les araignées qui y sont exposées, même à de faibles doses, ont produit des toiles particulièrement anormales[58][59], [60]. Plus la toxicité du produit est élevée, plus l'araignée laisse de manques dans sa toile. [61]
Surdose
Aucune surdose (ou overdose) n'est envisageable avec le cannabis, surtout de par la nature des substances psychotropes qui y sont présentes (ce ne sont pas des alcaloïdes), et c'est ce qui contribue le plus à sa réputation de «drogue douce»[62].
Effets sur les adolescents
Selon une étude[63], il n'y aurait aucune différence sur le plan cérébral entre ceux qui ont régulièrement fumé de la marijuana au cours de leur adolescence et ceux qui n'en ont jamais fait usage. Une autre étude[64] affirme plutôt que les personnes préconçues pour la schizophrénie voient leurs symptômes précipités quand elles commencent à consommer pendant l'adolescence. La consommation intensive de dérivés concentrés, comme l'huile de haschisch, facilite, en particulier à l'adolescence, la naissance des troubles psychotiques.
Effets sur la conception et la procréation
La consommation régulière de joints, chez l'homme, contribue à une baisse de la fertilité[65], [66].
Au cours de la grossesse, la consommation de cannabis risque d'entraver l'activité cérébrale du fœtus, retardant le développement du cerveau in utero[67], [68]. La tératogénicité de la consommation de cannabis durant la grossesse semble cliniquement non significative. Cependant, après une exposition in utero au cannabis, des atteintes cognitives pendant les années d'enfance ont été observées, avant tout sur l'attention et les tests d'hypothèses par voie visuelle[69].
Effets sur les processus de mémorisation
Des universitaires américains[70] ont découvert que le cannabis perturbe les processus de mémorisation du cerveau en désorganisant le fonctionnement électrique de l'hippocampe, structure-clé du cerveau pour l'activation de la mémoire. Le cannabis, aux doses habituellement présentes chez ses consommateurs, supprime les oscillations électriques, principales dans le processus d'apprentissage et de mémorisation. Les processus cognitifs sont désorganisés.
Selon le professeur Jean Constantin, la principale substance active dans le cannabis, le THC, bloque aussi la libération d'un neurotransmetteur important dans l'hippocampe, l'acétylcholine, affectant le fonctionnement électrophysiologique du cerveau.
En 2006, le service Neuropsychologie de l'INSERM de Marseille avait montré que le cannabis perturbait, chez le fœtus, la formation des réseaux de neurones dans le développement du cerveau, ce que confirme la proportion particulièrement élevée d'enfants ayant un retard mental chez les mères fumeuses de marijuana[réf. nécessaire].
Autres effets
Fumer du cannabis peut être un facteur de risque de la maladie parodontale (maladie du tissu soutien des dents) [71], indépendant de l'utilisation du tabac.
Le chanvre à usage médical
Actuellement, dans les pays où il est autorisé, le cannabis médical est employé dans une très grande variété de maladies et de pathologies[72] :
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La totalité des utilisations médicales envisageables du cannabis, et des cannabinoïdes généralement (naturels ou de synthèse) est présenté dans le livre de l'initiateur de l'IACM, le Docteur en Médecine Franjo Grotenhermen, sous le titre Cannabis en Médecine : Un guide pratique des applications médicales du cannabis et du THC[73].
Formes pharmaceutiques
Le cannabis existe sous plusieurs formes médicales, dont la disponibilité dépend de la législation du pays où il est autorisé :
- Bedrocan Bediol Bedrobinol[74] : formes naturelles prescrites pour les traitements des nausées et des vomissements liés à la chimiothérapie, mais aussi pour stimuler l'appétit chez les malades du sida. Ces médicaments présentent des niveaux de tétrahydrocannabinol (THC) et de cannabidiol (CBD) en quantités différentes ;
- Marinol (tétrahydrocannabinol) : prescrit pour les traitements des nausées et des vomissements liés à la chimiothérapie, mais aussi pour stimuler l'appétit chez les malades du sida ;
- Cesamet (nabilone) : prescrit pour les traitements des nausées et des vomissements liés à la chimiothérapie ;
- Sativex[75] : prescrit comme anti-douleur pour la sclérose en plaques.
Il peut aussi être prescrit à l'état naturel afin d'être consommé fumé, ou par inhalation de vapeur de THC (tétrahydrocannabinol) sublimé, et ici encore sa prescription la plus courante reste relative aux malades en phase terminale.
Propriétés thérapeutiques
De nombreuses études[73] existent sur ses qualités thérapeutiques.
- Il est question de propriétés :
- analgésiques : malades en phase terminale et pour les douleurs chroniques sur lesquelles les traitements respectant les traditions sont trop forts : en termes d'effets ou d'effets secondaires ;
- relaxantes et somnifères : malades en phase terminale ;
- anti-spasmodiques : sclérose en plaque, épilepsie ;
- anti-vomitives : traitement des effets secondaires de la chimiothérapie ou d'autres traitements lourds ;
- stimulant l'appétit et redonnant du plaisir à manger : lutte contre la cachexie (maigreur extrême) et facilite la prise de poids ;
- broncho-dilatatrices : asthme ;
- vaso-dilatatrices : glaucome.
- D'autres études suggèrent que le cannabis pourrait être :
- une alternative efficace pour traitement de l'Hyperactivité et des Troubles Déficitaires de l'Attention (TDAH) : ces dernières années, les chercheurs ont découvert que le dispositif endocannabinoique humain est impliqué dans la modulation du dispositif dopaminergique (voir dopamine). Par conséquent, les cannabinoides deviennent une alternative pharmacologique envisageable aux psychostimulants (Ritaline, Concerta) le plus souvent prescrits pour le traitement des symptômes chroniques de cette pathologie.
- une alternative efficace pour le prurit cholostatique réfractaire ;
- un agent thérapeutique contre des maladies neuro-dégénératives et la dystonie (perturbation du tonus musculaire) tels que la maladie de Parkinson ou le syndrome de Tourette ;
- un agent anti-prolifératif : rémission de tumeurs cancéreuses au cerveau (mais aussi ralentissement de la progression de certains cancers du poumon, sein et de la leucémie) ;
- un agent inhibant les sécrétions d'acide gastrique et pouvant jouer un rôle favorable sur la prévention des ulcères ;
- un agent perfectionnant les troubles comportementaux des patients atteints de la maladie d'Alzheimer.
- un agent protecteur du dispositif de compression mémorielle et de l'accès à la mémoire générale.
- un agent perturbant la mémoire immédiate, quand il agit.
Législation sur le Cannabis sativa
La culture, la possession pour usage privé et la distribution sont le plus souvent réglementées. Les lois fluctuent néanmoins d'un pays à l'autre.
La détention, le commerce, la promotion et la consommation de marijuana sont interdits dans la majorité des pays du monde au cours du XXe siècle : la convention unique sur les stupéfiants de 1961 proscrivant la culture cannabis dans l'ensemble des pays signataires est indéniablement une retombée du Marihuana Tax Act de 1937 aux États-Unis d'Amérique. Néanmoins, les raisons historiques de cette interdiction semblent avoir été différentes de part et d'autre de l'Atlantique (bien que l'influence des prohibitionnistes américains semble déterminante).
Depuis les années 2000, certains pays ont commencé à distinguer l'usage médical du cannabis de sa consommation récréative, comme c'est déjà le cas pour les autres substances psychotropes, surtout les opiacés. C'est le cas de trois pays : Le Canada, les États-Unis et les Pays-Bas.
En France, le commerce de marijuana est un délit puni de fortes amendes et de peines de prison. En agriculture, la culture, l'importation, l'exportation, l'utilisation industrielle et commerciale (fibres et graines) des variétés de Cannabis sativa n'est autorisée, sous condition d'une déclaration officielle et le plus souvent sous contrat, que pour les variétés dont le poids de THC (tétrahydrocannabinol) est inférieur à 0, 20 %[76].
Au Canada ainsi qu'aux États-Unis, le choix a été fait de tolérer la distribution de cannabis médical par l'intermédiaire de Centres de Compassion, comme il en existe au Québec, à Montréal ainsi qu'à Québec par exemple[77]. Le patient doit au préalable être admis sur contrôle de sa maladie par le Centre Compassion. Le patient peut ensuite librement choisir la posologie et la qualité des produits mis à sa disposition pour se soigner. Néanmoins, la situation aux États-Unis reste controversée ; une récente décision au niveau fédéral a contredit la politique de tolérance[réf. nécessaire]. Par le référendum du 4 novembre 2008, le Massachusetts a dépénalisé la marijuana et le Michigan en a autorisé une utilisation médicale[78]. En 2010, quatorze États des États-Unis mais aussi Washington D. C. autorisent l'usage médical de la marijuana[79].
Aux Pays Bas, la situation est différente. Le Ministère de la santé[80] a depuis 2005 mis sur le marché trois qualités de cannabis médical, contenant des teneurs de tétrahydrocannabinol (THC) standardisées allant de 6 % à 18 %, et des teneurs en cannabidiol non psychoactif (CBD) allant jusqu'à 7, 5 %. Ces médicaments, présentés sous forme naturelle, sont produits par la société Bedrocan[74] et distribués en pharmacie sur prescription médicale.
Dans de nombreux pays, la police exerce un pouvoir discrétionnaire, mettant en garde les usagers ou confisquant le cannabis, même en petites quantités, à usages privé ou médical.
Le chanvre dans l'art
Notes et références
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- [1]
- (en) Substances et addiction - Qu'est-ce qu'une drogue ? sur www. sfa-ispa. ch. Consulté le 28 juin 2010.
- Les Maladies et Nuisances du Chanvre' de R. C. Clarke, J. M. McPartland & D. P. Watson - descriptif du chanvre cultivé
- Les Maladies et Nuisances du Chanvre' de R. C. Clarke, J. M. McPartland & D. P. Watson - descriptif du chanvre indien
- Un effet plus lourd, plus corporel, ou alors soporifique, qu'un effet «high», plus cérébral, et d'avantage associé aux sativas
- botanical. com | Hemp, Enc. Britannica 1856 about hemp
- Les Maladies et Nuisances du Chanvre' de R. C. Clarke, J. M. McPartland & D. P. Watson - descriptif du chanvre sauvage
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- Bienvenue sur le site de l'Institut Technique du Chanvre
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- Le cannabis sur le site du ministère de l'Intérieur français
- Ou alors le site du CIRC http ://www. circ-asso. net/paris/pages/jpg. php
- Verdoux H., Tournier M., Cannabis : les risques pour la santé mentale, In : Cannabis, données principales. 2006, Saint-Denis, OFDT, p. 97-101
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- (fr) ONUDC : L'Afghanistan plus gros producteur de haschich au monde, Centre d'actualité de l'ONU, 31 mars 2010
- Dossier Le cannabis du Rif : Un secret mal gardé
- Historique de la culture de cannabis au Maroc selon l'UNODC
- Les drogues, un piège, Marie-José Audersert, Jean-Blaise Held et Jean-François Bloch-Lainé
- Article Cannabis, données principales sur Agoravox, basé sur le rapport de l'OFDT Cannabis, données principales
- Professeur Bertrand Dautzenberg, Pneumologue. Hôpital de la Pitié-Salpétrière, Paris dans l'émission Mise au Point de la TSR du 10 septembre 2006
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- Doc. C'est pas sorcier - Fumer n'est pas jouer
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- Moore THM, Zammit S, Lingford-Hughes A et Als. Cannabis use and risk of psychotic or affective mental health outcomes : a systematic review, Lancet, 2007; 370 :319-328 ; voir aussi le commentaire du Monde, «Une corrélation entre usage du cannabis et psychoses», 29 juillet 2007
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- Peter N. Witt & Jerome S. Rovner, Spider Communication : Mechanisms and Ecological Significance, Princeton University Press -1982.
- Paul Hillard, spécialiste araignée au Natural History Museum de Londres : "It appears that one of the most telling measures of toxicity is a decrease, in comparison with a normal web, of the numbers of completed sides [of a web]; the greater the toxicity, the more sides the spider fails to complete"
- Une drogue étant qualifiée de douce comparé à son potentiel néfaste en termes d'addiction et de surdose.
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- (mul) Site de Bedrocan BV
- (en) Sativex - Site de GW Pharmaceuticals
- Organisation et réglementation de la culture du chanvre en France sur le site Chanvre info, consulté en octobre 2010
- (en) Le Centre Compassion de Montréal
- (en) National ballot questions, Boston. com. Consulté le 5 novembre 2008
- Washington D. C. autorise l'usage thérapeutique de la marijuana - Le Monde, 5 mai 2010
- (nl) (en) Bureau voor Medicinale Cannabis - Ministère de la santé des Pays Bas
Voir aussi
Documentaires
- «Le Chanvre, une plante aux multiples facettes», documentaire réalisé par Beatrice Schæchterle, Allemagne, 2004, 43 min (Arte, diffusion le 26 août 2004, à 19 heures)
- «Le Chanvre dans tous ses états», documentaire réalisé par Barbara A. Chobocky, Michæl Cordell et Jeffrey Bruer, Australie, 54 min (Planète)
Bibliographie
- Pierre Bouloc (coord. ), Le chanvre industriel, production et utilisations, éditions France Agricole, juin 2006 (ISBN 2-8555-7130-8)
- Julien Lefour, La culture du cannabis en France, in Alcoologie et addictologie vol. 28, no 2, 2006, pp. 149-154
- Jack Herer, L'empereur est nu ! Le chanvre et la conspiration contre le cannabis, éditions du Lézard, 1er octobre 1996 (ISBN 2-9107-1808-5)
- Dr Franjo Grotenhermen, Cannabis en Médecine : un guide pratique des applications médicales du cannabis et du THC, éditions Indica, 4 octobre 2009 (ISBN 978-2-9534-8980-4)
- Lester Grinspoon et James Bakalar, Cannabis, la médecine interdite, éditions du Lézard, 1er avril 1995 (ISBN 978-2-9107-1800-8)
Expositions
- Exposition itinérante réalisée par les Musées départementaux Albert et Félicie Demard (site de l'académie de Besançon, descriptif en fin de page)
Liens externes
Bases de référence
- Référence Flora of North America : Cannabis sativa (en)
- Référence Flora of China : Cannabis sativa (en)
- Référence Flora of Pakistan : Cannabis sativa (en)
- Référence Florabase (Australie Ouest ) : classification Cannabis sativa (+description) (en)
- Référence Tela Botanica (France métro) : Cannabis sativa L., 1753 (fr)
- Référence Tela Botanica (Antilles) : Cannabis sativa L. subsp. indica (Lam. ) Small et Cronq. (fr)
- Référence Tela Botanica (La Réunion) : Cannabis sativa L. (fr)
- Référence ITIS : Cannabis sativa L. (fr) ( (en) )
- Référence NCBI : Cannabis sativa (en)
- Référence GRIN : espèce Cannabis sativa L. (en)
Autres liens externes
- (en) Production du chanvre industriel dans le Manitoba, province Canadienne
- (fr) Les différentes utilisations du cannabis sur CannaWeed
- (fr) Catégorie Drogues de l'annuaire dmoz
- (en) Catégorie Cannabis : recreative drug de l'annuaire dmoz
- (en) Catégorie Cannabis : health de l'annuaire dmoz
- (fr) Association internationale pour le cannabis médical
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