Guillaume Louis Ternaux

Le baron Guillaume Louis Ternaux, né à Sedan le 8 octobre 1763 et mort en son château de Saint-Ouen le 2 avril 1833, est un manufacturier et homme politique français.


Catégories :

Industriel français - Entreprise française du secteur des textiles - Entreprise du secteur des textiles - Textile - Membre du comité philhellène de Paris - Naissance en 1763 - Naissance à Sedan - Décès en 1833

Recherche sur Google Images :


Source image : french-engravings.com
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • - Guillaume Louis TERNAUX est né le 07.10.1763 à Sedan (08), Paroisse Saint- Charles. Il est manufacturier en draps, 9 place des Victoires Paris 1er, ... (source : genea-bdf)
  • Guillaume Louis Ternaux (1763-1833, est initié tout jeune par son père à la fabrication des draps, et il se trouva dès l'âge seize ans, à la tête d'une... (source : prieuresainthilaire)
  • Au BARON GUILLAUME - LOUIS TERNAUX [Paris, 19 octobre 1822.... [Adresse :] [ Poste :] à Monsieur 19 octobre 1 822 Ternaux Rue Mont Martre Près le Boulevard... (source : books.google)

Le baron Guillaume Louis Ternaux, né à Sedan le 8 octobre 1763 et mort en son château de Saint-Ouen le 2 avril 1833, est un manufacturier et homme politique français.

Administrateur de la Banque de France, il est l'inventeur des premiers cachemires européens et créateur des célèbres «châles de Ternaux» grâce à l'importation en France de mérinos, chèvres et moutons qu'il fait venir du Tibet.

Biographie

Initié dès son plus jeune âge à la fabrication des draps et des étoffes par son père Charles Louis Ternaux un influent manufacturier, à la mort de ce dernier, il se retrouve à 16 ans à peine à la tête d'une particulièrement importante usine de fabrication textile à Sedan dont il va augmenter l'importance et la notoriété jusqu'à devenir la première d'Europe. D'une rare intelligence et d'une vision terriblement moderne de ce qu'il pense être la nouvelle économie mondiale, il ouvre des usines partout en France, à Auteuil, Reims (rien qu'en Champagne, l'usine Ternaux compte 6 000 ouvriers à plein temps), à Louviers, jusqu'à devenir principale manufacture d'Europe, multipliant les comptoirs à l'étranger à Naples, Verviers, Cadix, Livourne, Gênes, Saint-Petersbourg ainsi qu'aux Pays-Bas ainsi qu'aux Indes… «Ce seul homme grâce à sa fortune fait vivre 20 000 familles…» écrit Benjamin Constant dans «Courrier Français du 16 mars 1822. Ternaux est reconnu par les historiens comme étant l'un des hommes les plus riches d'Europe et l'industriel le plus puissant de son temps avec Oberkampf et Necker. Il est aussi l'un des premiers inspirateurs du libéralisme moderne, ami de Toqueville, de Benjamin Constant, de La Fayette, d'Auguste Comte et en particulier de Saint-Simon dont il finança les premiers écrits d'économie politique tandis que les travaux de ce dernier n'intéressaient personne à cette époque[1].

Sous la Terreur, et malgré le fait que sa famille, ses frères et lui-même aient beaucoup contribué à financer la Révolution de Juillet, il doit s'exiler en Allemagne puis en Angleterre pour ne pas avoir à trahir son ami de toujours La Fayette compromis après le 10 août dans le mouvement royaliste et promis à la guillotine. Il revient sous le Directoire. Napoléon, qui ne lui tint pas rigueur de s'être montré hostile à l'établissement du Consulat à vie ainsi qu'à l'Empire, le décore de sa main de la Légion d'honneur à l'occasion de sa deuxième visite le 4 juin 1810 dans sa manufacture de Louviers en compagnie de Marie-Louise (la première visite ayant été faite des années jusque là avec Joséphine à son bras cette fois-ci) aux mots joyeux de «Décidément Ternaux, vous êtes partout !» et lui achètera douze châles pour l'impératrice.

Ouvertement monarchique, en 1814 Ternaux adhéra sans retenue au rétablissement des Bourbons et les suivit à Gand dans leur exil durant les fameux Cent-Jours. Après Waterloo, il revint en France avec Louis XVIII qui logea au Château Ternaux de Saint-Ouen où les y attendait Talleyrand ainsi qu'à la demande expresse du Tsar. L'héritier des Bourbons y rédigea la célèbre «Déclaration de Saint Ouen» annonçant son retour au pouvoir. Le soir même le roi entrait dans la capitale.

Outre le fait que le baron Guillaume de Ternaux possédait le grand château d'Auteuil (devenu actuellement le Lycée Jean-Baptiste-Say), il était propriétaire du Château de Saint-Ouen dit «Château Ternaux» qu'il acheta à Necker le 4 octobre 1802, et où il s'éteignit le 2 avril 1833.

Il participa en 1824 à la création du comité philhellène de Paris.

De nombreuses villes, dont Paris, Sedan, Louviers, Reims…, comptent une rue Ternaux.

Dynastie des Ternaux

Guillaume Louis Ternaux est le frère d'Étienne Nicolas Louis Ternaux, dit «Ternaux-Rousseau» manufacturier et dirigeant de la Banque de France. Guillaume est l'oncle du puissant banquier Jean-Charles Louis Ternaux (Maison Charles Ternaux, James Gandolphe & Cie), et l'oncle de l'historien et homme politique Mortimer Ternaux mais aussi du député et bibliophile Charles Henri Ternaux dit «Ternaux-Compans», lui-même membre permanent du Conseil d'Escompte de la Banque de France, prenant ainsi la suite de son père Étienne Nicolas Louis Ternaux à sa mort en 1830 au château Ternaux d'Auteuil. Quant aux filles Ternaux, elles permettent dans le même temps par leur mariage avec de richissimes hommes politiques ou dirigeants industriels, d'unir le clan et de renforcer énormément la dynastie Ternaux de façon notoire. Cette véritable machine de guerre et d'influence économiques n'est bien entendu pas sans rappeler la structure familiale et la fratrie initiée par Mayer Amschel Rotschild à Francfort en 1769.

L'imposant tombeau de la famille Ternaux se trouve au cimetière d'Auteuil dans la 3e division.

Notes

  1. Louis Marie Lomuller, Guillaume Ternaux : 1763-1833, Créateur de la première intégration industrielle française, Éditions de La Cabro d'Or, 1978.

Sources

Liens externes

Recherche sur Amazone (livres) :



Principaux mots-clés de cette page : ternaux - louis - gallica - saint - guillaume - château - france - 1833 - homme - paris - française - ouen - manufacturier - politique - banque - charles - première - auteuil - étienne - sedan -


Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Louis_Ternaux.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 16/11/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu