Mégisserie

On parle de mégisserie à propos du tannage des peaux d'ovins, caprins ou vachettes conçues pour l'industrie de la chaussure, de la ganterie ou de l'habillement, dans le cadre de la production du cuir.


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  • Partons par conséquent de la sortie du délainage avec le cuirot.... Le terme " mégisserie" est utilisé pour le tannage des peaux de petits animaux : ovins, caprins, ... (source : dolphyns.free)
  • Le tannage va rendre la peau imputrescible ; chaque sorte de tannage donne à la peau... En tout premier lieu le délainage consiste, par différentes étapes, ... En ces temps mondialisés, la mégisserie est une industrie vulnérable parce... (source : blog.laruedesartisans)
  • l le pelanage et le délainage qui consistent à réaliser une épi -... L'industrie du tannage et de la mégisserie est concentrée... (source : km-dev)

On parle de mégisserie à propos du tannage des peaux d'ovins, caprins ou vachettes conçues pour l'industrie de la chaussure, de la ganterie ou de l'habillement, dans le cadre de la production du cuir. À Mazamet, on tannait des peaux de moutons, agneaux, chèvres ou vachettes.

Le mégissier est un artisan dont le métier est d'accommoder les peaux de mouton, de veau pour les rendre propres aux divers usages où on les veut employer, excepté à ceux qui regardent le métier de Corroyeur ou de Pelletier[1].

Ceci étant, si l'industrie du délainage permettait à celle de la mégisserie d'exister, cette dernière ne dépendait pas exclusivement du délainage. L'industrie de la mégisserie a vécu des grandes heures tant à Graulhet dans le Tarn, sur les bords du Dadou, qu'à Millau dans l'Aveyron, où l'industrie du délainage était complètement inexistante.

Mégisserie à Mazamet

À Mazamet, qui reste à jamais la capitale mondiale du délainage, deux rivières coulaient : l'Arnette, vierge de tout calcaire et toute désignée pour délainer les peaux de moutons, et le Thoré, cours d'eau bien singulier et calcaire au envisageable, qui convenait aux mégissiers. Le cuirot, issu de ses usines de délainage, était utilisé comme matière première des mégissiers.

À Mazamet, par conséquent, l'emplacement des délainages et des mégisseries change : les mégisseries sont implantées le long du Thoré et les délainages, une cinquantaine à la grande époque, épousaient les tours et détours de l'Arnette, le long de ce qu'on a fini par appeler, la route des usines.
Mais l'exception confirme la règle, certaines usines sont mixtes : délainage et mégisserie s'y conjuguent idéalement, quoique la mégisserie soit plus technique et complexe que le délainage.

Mégisserie

Il existe deux étapes principales :

À la sortie des usines de délainages, une fois la laine scindée de la peaux on récupère le cuirot. C'est une peau fraîche qui a été séchée et qui prend l'aspect, pour résumer, d'un parchemin.

Cependant, sur ce cuirot, il reste de la laine et avec elle , énormément d'impuretés, le plus fréquemment aux extrémités, pattes et encolure. Il faut par conséquent tremper le cuirot dans un bain de solution concentrée pour débarrasser de toutes impuretés la surface de la peau, côté épiderme, qui pourraient compromettre l'opération de tannage. C'est d'autant plus important que c'est à partir de là qu'on va valoriser la fleur, c'est à dire, l'aspect et la qualité de la peau. Reste le côté chair de la peau. Avant le tannage, elle est impérativement passée dans une décharneuse, afin d'enlever des résidus de chairs ou autres graisses indésirables. C'est uniquement à partir de là que peut démarrer le tannage.

Tannage

La peau, à l'origine derme vivant, riche en collagène, serait, sans traitement, soumise à la putréfaction. Le tannage est le traitement de la peau morte, pour l'empêcher de pourrir, par l'imprégnation de substances dites tannantes, végétales ou minérales (aujourd'hui écorces d'arbre, sels de chrome... ).

Avec le tanin végétal on obtient une peau particulièrement peu souple qu'on nomme la basane. Pour appréhender ce produit, il vous suffit de regarder à l'intérieur d'une paire de chaussures de cuir. La doublure, d'aspect chair, est fréquemment conçu avec de la basane. Cela dit, la basane sert aussi à faire du cuir.

Le tannage minéral, lui, est à base de chrome. Au contraire du tannage végétal, il donne une peau particulièrement souple, dont se régalent les ateliers de confections. Mais le tannage minéral est aussi employé sur des peaux fraîches issues des abattoirs et nommées picklés. Ces peaux sont le plus souvent trempées dans l'acide puis dans une saumure, pour les stabiliser et assurer leur conservation.

À partir de là, le travail de teinture, qui va donner une couleur artificielle à la peau, peut commencer. Le travail humide arrive à son terme et le cuirot est presque à l'état de cuir.

Références

  1. < http ://colet. uchicago. edu/cgi-bin/dico1look. pl?strippedhw=m%E9gissier >

Voir aussi

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 16/11/2010.
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