John Kay

John Kay, né le 17 juin 1704 à Bury et mort en 1780, est l'inventeur de la navette volante, qui a contribué de façon principale à la révolution industrielle.


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  • John Kay 1704-1780. Inventor of the Flying Shuttle. John Kay was born near the Lancashire town of Bury. Very little is known of his early life, ... (source : cottontown)
  • biography of John Kay inventor of the flying shuttle. (source : cottontimes.co)
Monument honorant John Kay à Bury.

John Kay, né le 17 juin 1704 à Bury et mort en 1780, est l'inventeur de la navette volante, qui a contribué de façon principale à la révolution industrielle.

John Kay travailla en premier lieu au service d'un drapier de Colchester. Occupé, vers 1730, à fabriquer des peignes pour les métiers, il était par conséquent moitié tisserand et moitié mécanicien : se servant lui-même de l'outillage qu'il a cherché ensuite à peaufiner. En cette même année 1730, il fit une première invention, celle d'un procédé nouveau «pour carder et boudiner le mohair et la laine peignée». On lui attribue aussi l'introduction des peignes d'acier, à la place des peignes de bois ou de corne, dont étaient pourvus les anciens métiers.

La navette volante, découverte en 1733 par John Kay n'est pas un simple perfectionnement de l'ancien métier à tisser, mais c'est la première en date des inventions qui ont transformé les industries textiles, celle qui doit être regardée comme l'origine de l'ensemble des autres. 

 L'invention de la navette volante fut génèrée par une difficulté pratique éprouvée quotidiennement par les fabricants : il était impossible d'obtenir des pièces d'une certaine largeur sans y employer deux ouvriers ou davantage car un seul ouvrier, passant la navette d'une main dans l'autre, se voyait forcé, naturellement, de régler la dimension de la toile sur la longueur de ses bras. Kay imagina de lancer la navette d'un côté à l'autre du métier : pour cela, il la munit de roulettes et la plaça sur une sorte de glissière, disposée de façon à ne pas gêner l'abaissement et le relèvement alternatif des fils de chaîne : à droite ainsi qu'à gauche, pour lui imprimer un mouvement de va-et-vient, il mit deux raquettes de bois, suspendues à des tringles horizontales ; ces deux raquettes étaient reliées par deux ficelles à une même poignée, afin qu'on put, avec une seule main, lancer la navette dans les deux sens. Le fonctionnement du dispositif était le suivant : le tisserand, d'un coup sec faisait mouvoir tour à tour les raquettes sur les tringles qui les soutenaient : la navette, frappée brusquement, était chassée le long de la glissière : un ressort, à l'extrémité de chaque tringle, arrêtait et remettait en position la raquette qui venait d'agir. 

La navette volante ne permettait pas uniquement de tisser des pièces plus larges, elle permettait aussi de tisser bien plus vite que jusque là. John Kay n'évita pas l'éternel reproche fait aux inventeurs : les tisserands de Colchester l'accusèrent de vouloir leur retirer leur pain. En 1738, il alla chercher fortune à Leeds : là, il se heurta à une hostilité non moins redoutable, celle des fabricants, qui voulaient bien se servir de sa navette, mais qui refusaient de payer la redevance qu'il leur demandait. Des procès interminables eurent lieu ; les fabricants formèrent une ligue pour les soutenir, le Shuttle Club ; Kay se ruina en frais de justice.

De Leeds, Kay revint, vers 1745 son pays natal de Bury. La haine de ses adversaires l'y poursuivit : en 1753, une véritable émeute éclata, la foule entra dans sa maison et la saccagea. Le malheureux inventeur s'enfuit en premier lieu à Manchester, d'où il sortit, dit-on, caché dans un sac de laine : puis il s'embarqua pour la France. L'emploi de la navette volante, malgré les résistances qu'il rencontra longtemps toujours, ne tarda pas à se généraliser : vers 1760, son influence se faisait sentir dans l'ensemble des branches de l'industrie textile.

L'invention de la navette volante eut des conséquences incalculables : les différentes opérations d'une même industrie étant comme un ensemble de mouvements solidaires, assujettis à un même rythme, un perfectionnement technique, venant à modifier une seule de ces opérations, interrompait le rythme commun, produisant dans le dispositif comme une rupture d'équilibre : tant que les mouvements, devenus inégaux, n'avaient pas retrouvé leur accord, la totalité demeurait instable, sujet à des oscillations qui, progressivement, se régularisaient, et donnaient naissance au rythme nouveau de la production.

Les deux opérations principales de l'industrie textile sont la filature et le tissage : elles doivent, à l'état normal, marcher du même pas : la quantité de fil produite en un temps donné doit correspondre à la quantité d'étoffe qu'on peut tisser dans le même temps. Il ne faut pas que faute de fil, les métiers cessent de battre, ni que les filatures risquent de chômer, après avoir fabriqué trop vite. Cet équilibre était complexe à maintenir dans l'ancienne industrie textile : on sait qu'un seul métier donnait de l'ouvrage à cinq ou six rouets. Il en résultait, normalement, et malgré l'importation, une pénurie de fil presque perpétuelle.

Quand la navette volante eut rendu bien plus rapide le travail du tisserand, cette pénurie s'aggrava. Non seulement le prix du fil monta, mais il fut fréquemment impossible de s'en procurer la quantité voulue dans un temps limité. De là des retards dans la livraison des pièces, au grand préjudice des fabricants. Les tisserands, qui devaient payer les fileurs ou les fileuses, arrivaient particulièrement difficilement à gagner leur vie. Cette situation ne pouvait pas durer. Il fallait totalement rétablir l'équilibre en trouvant le moyen de produire du fil avec une rapidité équivalente à celle du tissage. À mesure que cette obligation se fit sentir avec plus d'urgence, les recherches dans ce sens furent poussées avec plus d'activité, jusqu'au moment où la solution pratique fut enfin découverte avec la machine à filer de John Wyatt et Lewis Paul.

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